Si vous recherchez une solution économique pour remplacer votre chauffage vieillissant, pourquoi ne pas porter votre dévolu sur une pompe à chaleur. Un dispositif fonctionnel et performant, à condition de choisir la puissance appropriée en fonction de votre besoin et de la configuration du logement.
Maison de 100 m² : quelle puissance de pompe à chaleur choisir ?
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Le fonctionnement des pompes à chaleur
La PAC capte les calories présentes dans l’environnement extérieur pour les transformer en chaleur en s’appuyant sur le système de chauffage intérieur, c’est-à-dire du parquet chauffant ou des radiateurs traditionnels. De cette façon, vous utilisez une énergie renouvelable et gratuite. En contrepartie, adressez-vous à un professionnel pour avoir une installation dans les règles de l’art et ainsi disposer d’une alimentation en électricité fonctionnelle pour la pompe à chaleur.
De plus, il existe trois grandes familles de PAC :
- La pompe à chaleur eau eau, connue également sous le nom de PAC géothermique. Ce sont les calories provenant des nappes phréatiques qui sont capturées pour être ensuite redistribuées dans le système de chauffage ou la production d’eau chaude sanitaire.
- La pompe à chaleur air air utilise les calories de l’air extérieur pour les transférer à l’intérieur du logement en utilisant des ventilo-convecteurs.
- La pompe à chaleur air eau est incontestablement le modèle le plus couramment utilisé. Encore une fois, les calories de l’air extérieur sont capturées pour être ensuite utilisées dans le système de chauffage.
Comment déterminer la puissance idéale d’une pompe à chaleur ?
Pour déterminer le calcul de la puissance, il est essentiel de s’appuyer sur trois critères distincts.
Le volume des pièces à chauffer (V)
En premier lieu, il faut prendre en considération le volume des pièces à chauffer ( V ). C’est une valeur exprimée en mètres cubes, correspondant à la surface de votre logement multipliée par la hauteur des pièces. Si vous disposez d’un logement de 100 m², le calcul demeure très simple, car il suffit de prendre ce nombre et vous le multipliez par la hauteur sous plafond, généralement de 2,5 m. Ainsi, vous obtenez un volume total à chauffer de 250 m³.
Le coefficient de déperdition énergétique (C )
Le deuxième élément concerne le coefficient de déperdition énergétique (C ) de votre logement. Si vous ne le connaissez pas, appuyez-vous sur le dernier Diagnostic de Performance Énergétique. Le paramètre est directement influencé par la qualité de l’isolation thermique de l’habitat.
Si vous avez un logement respectant la norme RT 2000, vous avez un coefficient de 0,85. Pour un logement respectant la RT 2005, le coefficient passe à 0,75. Enfin, un coefficient de 0,7 s’applique pour la RT 2012. Si vous n’êtes pas concerné par la réglementation thermique, utilisez un coefficient de 1,1 si vous avez une bonne isolation, 1,3 pour une isolation moyenne et 1,6 pour une isolation de mauvaise qualité.
L’écart de température entre l’intérieur et l’extérieur ( T )
Le troisième critère porte sur l’écart de température entre l’intérieur et l’extérieur ( T ). Tout d’abord, prenez en considération la température extérieure moyenne de votre lieu d’habitation. Puis vous déterminez la température moyenne que vous souhaitez obtenir à l’intérieur de votre habitat. Généralement, cette valeur oscille entre 18 et 22 degrés, même s’il est recommandé de régler votre thermostat à 19 °C.
Si vous avez un doute sur la température extérieure de base, n’hésitez pas à faire appel à un installateur compétent pour que celui-ci vous fournisse tous les renseignements appropriés. Mais sachez qu’en France, il existe huit zones distinctes. H1a, H1b et H1c avec une température extérieure de base de -9 °C. H2a, H2b et H2d à -6 °C et pour la zone H3, -3 °C.
Exemple concret pour déterminer la puissance d’une pompe à chaleur pour une habitation de 100 m²
Une fois que vous avez récupéré les informations précédentes, vous êtes en mesure d’appliquer la méthode de calcul pour déterminer la puissance d’une pompe à chaleur. La formule est la suivante : P = V X C X T.
Dans notre exemple, nous allons considérer un logement de 100 m² avec une hauteur de plafond standard, c’est-à-dire de 2,5 m et l’habitation se situe en région Île-de-France.
V = nombre de mètres carrés X la hauteur sous plafond, soit 100 X 2,5 = 250 mètres cubes.
C, c’est-à-dire le coefficient de déperdition énergétique de l’habitation est de 0.9. C’est-à-dire que la température moyenne à l’intérieur du logement est de 19 °C et étant donné que le bâtiment se situe en région Île-de-France, il faut prendre comme température moyenne la référence de -9°. Dans une telle configuration, l’écart de température et de 19 - -9 = 28.
En reprenant la formule précédente, à savoir P = V X C X T, vous obtenez 250 X 0.9 X 28 = 6300 W. Néanmoins, il est préférable d’opter pour une PAC avec une puissance légèrement supérieure, de l’ordre de 10 à 20 %.
Il est donc tout à fait acceptable et recommandé de mettre en place une pompe à chaleur d’une puissance de 7000 ou 7500 W si vous avez une habitation de 100 m² en région Île-de-France.
Pourquoi est-il important de mettre en place une pompe à chaleur avec une puissance appropriée ?
Le dimensionnement de la pompe à chaleur reste primordial et le calcul doit être effectué au moment de son installation. Il s’agit d’obtenir la puissance en totale adéquation avec votre besoin. Dans le cas contraire, il vous sera difficile d’obtenir les gains énergétiques et financiers promis par le dispositif.
Si dès le départ, vous avez une pompe à chaleur avec une puissance trop faible, elle n’est pas en mesure de chauffer correctement votre habitation. Résultat, elle aura tendance à consommer davantage et pour préserver votre confort thermique, vous n’avez d’autres choix que d’investir dans un autre chauffage d’appoint.
A contrario, une pompe à chaleur trop puissante entraînera inéluctablement une dégradation prématurée de ces composants et une consommation excessive d’énergie. Au vu du prix de l’investissement, il est important de préserver votre installation et surtout d’attendre une diminution conséquente de votre facture énergétique. Mais ce n’est pas tout, si vous investissez dès le départ dans une pompe à chaleur plus puissante, le prix de l’installation sera également plus élevé.
Comment déterminer la puissance de la pompe à chaleur si vous disposez d’une chaudière en relève ?
Il est possible de mettre en place une chaudière en mode bivalent ou en relève en complément d’une pompe à chaleur. Dans une telle configuration, vous disposez de deux systèmes de chauffage. La pompe à chaleur constituera votre chauffage principal et la chaudière le chauffage d’appoint.
La plupart du temps, ce sera la PAC qui fonctionnera et la chaudière sera plutôt un dispositif de soutien lorsque les températures sont particulièrement basses. Il est donc impératif que la pompe à chaleur soit capable de fournir 80 % de vos besoins énergétiques. Les 20 % restants seront bien évidemment assurés par la chaudière d’appoint.
L’utilité d’une telle configuration repose sur la résolution des problèmes de surdimensionnement, notamment pendant la période printanière et automnale. Mais aussi de faire face aux problèmes de sous-dimensionnement pendant la période hivernale.
Mais pour envisager sereinement l’installation d’une pompe à chaleur, il est préférable de vous en remettre à un professionnel disposant de la certification QualiPAC. Son aide sera particulièrement utile pour obtenir une mise en place dans les règles de l’art.