Renouveler entièrement une salle de bains peut sembler excitant, mais certains pièges peuvent considérablement compliquer le projet. Cette pièce, utilisée au quotidien, exige des choix de matériaux adaptés et des installations parfaitement sécurisées. Une planification minutieuse et une bonne connaissance des normes en vigueur permettent d’obtenir un résultat à la fois esthétique et durable. Voici un tour d’horizon des erreurs courantes souvent commises, ainsi que des conseils inspirés d’experts pour les éviter.
Les erreurs courantes à éviter lors de la rénovation de votre salle de bains

1. Négliger la résistance à l’humidité dans le choix des revêtements
La salle de bains est, par définition, un espace exposé à de l’eau et de la vapeur. Poser un revêtement inadapté, que ce soit au sol ou aux murs, représente l’un des premiers pièges.
Les revêtements de sol les plus populaires
Bon à savoir : le carrelage reste largement plébiscité grâce à sa solidité et sa résistance à l’humidité. Il existe une multitude de styles, imitant le bois, le béton ou encore la pierre. Les sols en PVC, plus abordables, conviennent également aux environnements humides. Le parquet est envisageable à condition de choisir une essence imputrescible (teck, bambou, iroko...) ou un bois traité hydrofuge.
À noter : il est déconseillé d’utiliser de la moquette, très vulnérable aux projections d’eau. Le jonc de mer, quant à lui, peut trouver sa place dans une salle de bains, car il supporte plutôt bien l’humidité.
Quels revêtements muraux éviter ?
Les murs d’une salle d’eau subissent eux aussi des éclaboussures fréquentes. Poser une peinture classique peut accélérer l’apparition de cloques. Important : privilégier des enduits résistants à l’eau ou de la faïence spécialement conçue pour les pièces humides. Les papiers peints vinyles ou les lambris en PVC sont également de bonnes options, à condition d’être parfaitement étanches.
2. Sous-estimer l’ergonomie et la planification de l’espace
Avant même d’abattre un mur ou de choisir une nouvelle baignoire, il est essentiel de se poser quelques questions sur l’usage de la pièce. Combien de personnes l’utilisent au quotidien ? Quelle est la superficie disponible ? Faut-il prévoir un accès simplifié pour des personnes à mobilité réduite ?
Attention : oublier d’anticiper ces éléments peut entraîner un agencement non fonctionnel, avec une circulation compliquée, un espace de douche mal positionné ou encore un lavabo trop encombrant.
3. Ne pas prendre au sérieux la ventilation
Une salle de bains mal ventilée peut vite se transformer en zone de moisissures et de mauvaises odeurs. L’humidité, combinée à la chaleur, favorise la prolifération de champignons sur les murs et les joints de carrelage.
Bon à savoir : si la pièce ne dispose pas d’une fenêtre (ou seulement d’une petite ouverture), il est vivement recommandé d’installer une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée). Deux modèles existent :
- VMC autoréglable : elle fonctionne à débit constant, assurant une circulation d’air permanente.
- VMC hygroréglable : elle adapte automatiquement son débit en fonction du taux d’humidité.
À noter : aérer naturellement une salle de bains seulement après chaque douche reste insuffisant si aucune ventilation mécanique n’est mise en place. En rénovation, il est parfois possible de poser une simple aération d’air sur une cloison, mais un bloc motorisé encastré dans le faux plafond assurera une extraction plus performante.
4. Oublier de se conformer aux normes électriques et de plomberie
Important : l’environnement humide augmente les risques d’électrocution en cas de mauvais branchements. Dans cette optique, la norme française NF C 15-100 impose des règles strictes quant au positionnement des prises et des interrupteurs.
Concernant la plomberie, il convient de vérifier la présence d’une pente d’écoulement adéquate pour l’évacuation. Un receveur de douche mal installé peut provoquer des eaux stagnantes. À moyen terme, cela peut engendrer des infiltrations voire des fuites, qui endommageront non seulement la salle de bains mais aussi les pièces adjacentes.
“Ne pas s’y référer constitue une erreur lors de la rénovation d’une salle de bains, pour votre confort mais aussi pour votre sécurité.”
Attention : condamner l’accès à la tuyauterie peut se retourner contre les occupants, notamment en cas de réparation d’urgence. Mieux vaut installer des trappes discrètes, y compris pour les baignoires encastrées.
5. Mal évaluer l’éclairage et l’ambiance lumineuse
La salle de bains n’est pas seulement un espace fonctionnel ; elle peut devenir un véritable havre de détente. Pour y parvenir, un éclairage approprié est indispensable.
Bon à savoir : la combinaison de deux types de lumière apporte un confort optimal :
- Un éclairage général, souvent assuré par un plafonnier ou des spots encastrés. Il est recommandé de choisir une ampoule blanche (température de couleur neutre) afin de bien distinguer les détails au moment de se préparer.
- Un éclairage fonctionnel, positionné près du miroir ou de la douche. Les LED sont particulièrement adaptées, car elles consomment peu d’énergie et s’allument instantanément.
À noter : il est possible de créer une ambiance plus feutrée avec des LED de couleur chaude ou en installant des appliques murales diffusant une lumière tamisée. Cette double approche – fonctionnelle et ambiance – permet de profiter au mieux de la salle de bains à toute heure.
6. Tout entreprendre soi-même sans expertise
La tentation de limiter le budget en réalisant soi-même l’intégralité des travaux est fréquente. Pourtant, la salle de bains nécessite une compétence technique élevée : plomberie, électricité, carrelage, peinture spécialisée…
Attention : un défaut d’étanchéité, une pose de bac de douche approximative ou un branchement électrique hors normes peuvent vite se transformer en gouffre financier. De plus, la pièce est généralement petite, et les artisans doivent parfois se relayer en laissant un temps de séchage entre chaque étape.
“Une autre erreur serait de penser que parce que la salle de bains est une petite pièce, le chantier sera fini en 3 jours. Entre ces différentes interventions et le temps de séchage, c'est loin d'être le cas.”
À noter : pour un projet de rénovation complet, solliciter un maître d’œuvre ou une entreprise spécialisée peut sécuriser l’ensemble des travaux. Certains professionnels proposent d’ailleurs des garanties ou assurances couvrant la salle de bains sur une longue période.
7. Lésiner sur la qualité des équipements, en particulier le receveur de douche
Un équipement bas de gamme peut sembler attractif à court terme, mais il risque de montrer ses faiblesses très rapidement. Le receveur de douche illustre parfaitement ce problème. S’il se déforme sous le poids des utilisateurs, l’évacuation de l’eau n’est plus optimale et l’eau stagne au centre. En prime, des micro-fuites peuvent apparaître au niveau des joints.
Bon à savoir : la solidité d’un receveur dépend entre autres du matériau (résine, céramique, acrylique renforcé, etc.) et de la qualité de fabrication. Les modèles acryliques premier prix peuvent convenir à une salle de bains peu utilisée, mais pour un usage intensif, il est plus prudent d’opter pour un produit réputé et garanti. De même, des parois de douche trop fines ou un mitigeur de médiocre qualité peuvent rapidement se dégrader.
“Bac de douche, paroi, mitigeur, vous feriez au final des économies de bout de chandelle en installant des équipements qui peuvent provoquer plus tard des dégâts dans la salle de bains.”
Ainsi, un budget équilibré doit inclure une marge pour investir dans des équipements fiables : receveur antidérapant, robinetterie solide, etc. Il existe également des technologies de W.-C. modernes permettant d’économiser l’eau en optimisant le fonctionnement de la chasse.
8. Omettre d’intégrer suffisamment de rangements
Dans la salle de bains, l’organisation est la clé d’un environnement agréable. Les produits de beauté, les serviettes et le linge de toilette nécessitent des espaces de stockage dédiés. Attention : croire que de simples étagères ouvertes peuvent faire l’affaire sans inconvénient est un faux pas.
À noter : les serviettes pliées absorbent l’humidité ambiante si elles ne sont pas protégées derrière des portes ou dans des tiroirs. Les meubles suspendus sont appréciés pour libérer l’espace au sol, ce qui permet aussi de nettoyer plus facilement. Dans une salle de bains exiguë, exploiter la hauteur des murs (meubles colonnes, étagères d’angle) peut transformer l’agencement de façon optimale.
9. Négliger le chauffage et la consommation d’énergie
Pour qu’une salle de bains soit synonyme de bien-être, il faut un système de chauffage adéquat. Plusieurs solutions existent :
- Le chauffage au sol : assure une diffusion de chaleur homogène et un confort agréable. Il reste toutefois plus onéreux à installer et nécessite parfois une chape plus épaisse.
- Le radiateur sèche-serviettes : particulièrement adapté aux petites salles de bains, car il chauffe la pièce tout en séchant les serviettes. Des modèles électriques, à eau chaude ou mixtes sont disponibles.
Bon à savoir : pour alléger les factures, miser sur des équipements de dernière génération peut faire une vraie différence. Les sèche-serviettes modernes peuvent être programmés, afin de limiter le gaspillage énergétique. De même, l’installation de chasses d’eau à double commande ou de W.-C. dotés d’une technologie d’aspiration spécifique (par exemple TwistFlush) contribue à réduire sensiblement la consommation d’eau.
10. Passer à côté du confort et de la praticité au quotidien
La fonctionnalité d’une salle de bains ne se limite pas au simple fait d’y prendre une douche ou un bain. Cette pièce doit être conviviale, facile à entretenir et agréable à vivre, jour après jour.
Important : choisir un carrelage du sol au plafond facilite grandement le nettoyage et évite les salissures répétées. Opter pour des meubles suspendus rend l’entretien du sol plus rapide. Certains fabricants proposent aussi des revêtements céramiques anti-traces sur les lavabos et les W.-C., pour empêcher les résidus de s’incruster.
“Facilitez-vous la vie avec des équipements faciles à vivre et à nettoyer. Les W.-C. comme les meubles suspendus sont plus simples d'entretien permettant de facilement nettoyer dessous.”
Il peut également être judicieux de penser à des miroirs anti-buée, des parois de douche traitées pour éviter le calcaire, ou encore un sèche-serviettes mural compact pour garder les serviettes bien chaudes sans encombrer l’espace.
FAQ : Vos questions sur la rénovation de salle de bains
1. Quel est l’avantage d’un receveur de douche extra-plat ?
Réponse : Un receveur extra-plat rend la salle de bains plus accessible et moderne. Il limite le risque de chute, en particulier pour les seniors ou les personnes à mobilité réduite. De plus, l’installation est souvent plus simple dans le cadre d’une rénovation, surtout si l’emplacement de l’évacuation est judicieusement prévu.
2. Quels sont les matériaux conseillés pour un parquet dans la salle de bains ?
Réponse : Les essences tropicales comme le teck ou l’iroko, naturellement imputrescibles, se montrent plus adaptées. Une autre solution consiste à sélectionner des bois traités et certifiés hydrofuges, ou des parquets contrecollés conçus pour résister à l’humidité.
3. Comment bien choisir la VMC pour sa salle de bains ?
Réponse : Tout dépend de votre taux d’humidité et de la configuration de la pièce. Une VMC autoréglable est moins coûteuse mais fonctionne en continu à débit fixe. Une VMC hygroréglable s’ajuste selon le niveau d’humidité, offrant une meilleure gestion de la ventilation. Il est conseillé de faire appel à un professionnel pour déterminer la solution la plus adaptée.
4. Faut-il privilégier une douche ou une baignoire ?
Réponse : Le choix dépend de la superficie disponible, de l’usage (enfants, relaxation…) et de la consommation d’eau souhaitée. Une baignoire nécessite en général 150 L d’eau, alors qu’une douche oscille entre 20 et 60 L. La douche reste plus facile à installer dans un espace réduit et plus économe en eau.
5. Les peintures spéciales salles de bains sont-elles indispensables ?
Réponse : Oui, ce type de peinture est conçu pour résister à l’humidité et aux projections d’eau. Sans cela, la peinture classique risque de se décoller, entraînant une rénovation prématurée.
6. Combien de temps dure en général la rénovation d’une salle de bains ?
Réponse : Tout dépend de l’ampleur du chantier et du nombre de corps de métier impliqués. Il faut souvent plus de temps qu’on ne l’imagine : plusieurs intervenants (plombier, électricien, carreleur, peintre…) se succèdent, avec des délais de séchage incontournables. Pour une rénovation complète, prévoyez de quelques jours à plusieurs semaines.
7. Pourquoi investir dans des appareils de qualité peut-il être rentable ?
Réponse : Des équipements bas de gamme peuvent s’user très vite et causer des frais supplémentaires (remplacement anticipé, fuites, surconsommation d’eau). Miser sur un bon mitigeur, un receveur de douche résistant ou un système de chasse d’eau optimisé permet non seulement de gagner en confort, mais aussi de réaliser des économies à long terme.
8. Comment éviter les mauvaises odeurs liées à la stagnation d’eau ?
Réponse : Vérifier l’état des siphons et l’écoulement de l’eau. S’assurer que la pente vers l’évacuation est suffisante. Nettoyer régulièrement les canalisations avec des produits adaptés (sans abuser de substances corrosives) et maintenir un système de ventilation performant.
9. Les W.-C. suspendus sont-ils vraiment plus pratiques ?
Réponse : Les W.-C. suspendus facilitent le nettoyage du sol et procurent un aspect moderne et aérien. À noter : veillez à choisir une marque fiable, capable de fournir des pièces détachées sur le long terme. Le bâti support doit être solidement fixé et le mur suffisamment porteur.
10. Peut-on peindre une baignoire ancienne pour la rénover ?
Réponse : Oui, c’est possible en utilisant une résine appropriée et en respectant scrupuleusement les étapes de préparation (nettoyage, ponçage, sous-couche). C’est une excellente solution pour éviter de remplacer entièrement la baignoire, à condition que le support soit sain et solide.