Le laurier rose est une plante méditerranéenne dont la croissance est très rapide. Il peut mesurer jusqu'à 4 m de haut. L'arbuste fait partie de la famille des apocynacées, comme le jasmin, le frangipanier ou encore la pervenche de Madagascar. Le feuillage est si esthétique et dru qu'il est souvent utilisé comme haie ou brise-vue. La floraison de juin à septembre est très appréciée de tous, le parfum qui s'en dégage quand il pleut, ou juste après la rosée est très caractéristique et agréable. Il doit être planté en plein soleil. Plus la haie est fournie et moins le laurier-rose souffrira du froid l'hiver. Le paillage autour des pieds permettra de garder un maximum de chaleur.
Si sa pousse est rapide, elle est aussi délicate. Le laurier rose (Nerium oleander) n'apprécie que modérément le pot, il préfère de loin la pleine terre, dans laquelle il peut prendre ses aises et s'occuper lui-même de son drainage. Quand il est en pot, il faut faire des petits trous dans le fond pour que le surplus d'eau s'échappe.
Les maladies du laurier-rose
Si l'on suspecte ou que l'on détecte une maladie parmi les lauriers roses du jardin, on doit prendre quelques précautions. Il est indispensable de nettoyer les outils correctement et de les désinfecter après chaque arbuste avec de l'eau de Javel ou de l'alcool à 90°. On évitera ainsi de transporter les virus et bactéries d'un laurier à l'autre.
Le laurier jaunit
Si le laurier jaunit, il n'est pas forcément malade mais il peut être trop arrosé et le drainage se fait mal. Même diagnostic dans le cas de feuilles qui deviennent marron-brun. Il peut aussi manquer d'eau ou de nourriture et ses feuilles jaunissent avant de tomber. Il faut le rempoter ou le planter en pleine terre avec un terreau pour arbustes à fleurs mélangé à des billes d'argile.
Des taches plus ou moins importantes peuvent apparaitre sur les feuilles. Si elles sont assez claires mais bordées de pourpre, il peut s'agir d'un champignon nommé le phyllosticta. C'est une conséquence d'un sol mal drainé et manquant surement de nourriture.
Il faut couper les branches malades et utiliser un remède de grand-mère pour soigner l'arbuste. Du bicarbonate de soude dilué dans du lait et agrémenté d'une bonne tisane de prêle, pulvérisé sur les feuilles, peut donner un très bon résultat. C'est plus écologique que la bouillie bordelaise qui est à base de sulfate de cuivre.
Si les branches sont sèches après l'hiver, le laurier-rose a peut-être mal supporté l'hiver et a gelé. Il y a une possibilité de le faire repartir en coupant les branches abîmées, au maximum.
Les pucerons
Lorsque les feuilles sont recouvertes d'une fine substance collante et noire (fumagine), il s'agit d'une infestation par les pucerons, bien qu'ils aient déjà presque tous disparus vers un autre arbuste. C'est un champignon qui prend naissance sur les trous de piqûres faits par les pucerons pour se nourrir.
Le produit naturel le plus efficace consiste à mélanger une cuillérée à soupe d'huile de colza, la même quantité de savon noir liquide et d'alcool ménager, à de l'eau. Versez le mélange dans un pulvérisateur, mélangez bien et projetez cette mixture sur les feuilles recto verso, assez fréquemment dans un premier temps, puis une fois par semaine pour prévenir d'une nouvelle infestation. On peut éviter la venue ou la prolifération de puceron en utilisant des coccinelles ou un jet d'eau assez puissant une fois par semaine.
3 types de cochenilles
Les arbustes atteints sont traités de la même manière que pour éliminer les pucerons.
La cochenille à carapace se reconnait à cette forme dure et marron accrochée à la tige ou sur les feuilles, au niveau du passage de la sève.
La cochenille à bouclier fait partie, comme celle à carapace, des cochenilles à coque. Elle se repère par son petit bouclier plat et foncé, contrairement à celle à carapace qui est plutôt dodue.
La cochenille blanche ou farineuse se reconnait grâce à une boule blanche qu'elle fabrique avec ses sécrétions. Elle ressemble à une petite pelote de coton. Madame cochenille y cache ses œufs, bien à l'abri des prédateurs et des intempéries. Ils peuvent déjeuner en paix.
La pourriture grise
C'est un champignon très prolifique qui apparait quand le temps est trop humide, pas assez d'ensoleillement, manque de drainage. Le problème est qu'une fois présent, on ne peut pas complètement l'éliminer. C'est pourquoi, il vaut mieux arracher les arbustes qui sont trop atteints.
Ce champignon, le botrytis ne reste pas seulement sur la plante ou l'arbuste, mais il se cache aussi dans la terre. Le champignon est très contagieux, il faut brûler les branches coupées, que l'on aura jetées sur une bâche et non au sol, en attendant de les détruire.
Le mélange avec décoction de prêle comme pour la fumagine est idéale comme produit naturel fongicide.
La gale du Laurier rose
Atteint par la Pseudomonas syringae, des boursouflures brunes envahissent les veines du laurier-rose. C'est une contamination par les outils ou par des insectes porteurs de la maladie.
Ici, aucun remède miracle, il n'y a vraiment que la prévention qui peut empêcher cette maladie. Mais maintenant qu'elle est là, il faut couper et brûler aussi les branches en espérant que l'arbuste puisse continuer de pousser sans trop de problèmes.
Un arbuste très toxique
Contrairement au laurier-branche ou laurier-sauce qui est une plante aromatique, le laurier rose est très toxique. C'est un arbuste qui peut nous rendre très malade, nous les humains de tous âges mais aussi les animaux domestiques. Il ne faut surtout pas jouer avec une branche pour amuser les chats et les chiens.
Hommes, femmes enfants ne sont pas à l'abri d'une intoxication. Il suffit de couper les branches en jardinant ou en jouant et de mettre la main à la bouche pour arriver à s'empoisonner. Parmi ses composants, on trouve la nériine et l'oléandrine qui possèdent les mêmes effets tonicardiaques que la digitaline. Mais qui dit poison, dit aussi remède, et le laurier-rose est aussi utilisé en phytothérapie pour soigner des maladies cardiaques entre autres.