Parquet flottant : le guide complet

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Par L'équipe LES•MASURE
parquet flottant
Apparu aux débuts des années 80, le parquet flottant s'est rapidement démocratisé dans les foyers où il est devenu une alternative intéressante aux autres types de revêtements, comme le carrelage, le parquet traditionnel ou la moquette. De nos jours, l'appellation de parquet flottant renvoie à des produits aussi différents que des sols contrecollés, stratifiés ou en bois massifs. De fait, il devient assez compliqué de s'y retrouver, avec des rayonnages entiers dans les magasins spécialisés et des prix qui vont du simple au quintuple.

Quels sont les différents types de parquets flottants ? Comment le choisir ? Comment le poser ? Voici en quelques mots le b.a.-ba du parquet flottant.

parquet flottant

Les différents types de parquets flottants

A l'origine, le terme de parquet flottant renvoie à la présence de bois. Ainsi, un parquet flottant correspondait à des lamelles de bois, composées d'au moins 2,5 mm de bois noble d’épaisseur, et posées de manière flottante, c'est à dire sans colle ni visserie. De nos jours, trois types de produits différents utilisent ce terme.

Le parquet flottant stratifié

Le parquet flottant stratifié est un parquet qui imite le bois. En réalité, il ne comprend aucune essence noble. C'est un matériau composite, qui contient du bois aggloméré, ainsi que du linoléum ou du PVC. Sur son dessus est imprimé des motifs qui rappellent des essences nobles de bois. Enfin, une dernière couche de résine protège le stratifié. De par sa nature, le parquet flottant stratifié est relativement abordable, avec des modèles premiers prix inférieur à 10 € du m² et des produits de qualité aux alentours de 25 € le m². A contrario, il ne peut pas être rénové en cas d'usure importante.

Le parquet contrecollé

Le parquet contrecollé, que l'on appelle également le parquet placage bois est constitué de trois couches successives. Si les deux premières couches sont constituées de bois agglomérés, la dernière provient d'une essence naturelle de bois, que cela soit de l'érable, du chêne ou des bois exotiques. Plus cher que du parquet stratifié, avec un prix moyen de 50 € le m², le parquet contrecollé a une durée de vie plus importante. En effet, il peut être poncé une ou plusieurs fois dans sa vie, suivant l'épaisseur de la couche supérieure.

Le parquet en bois massif

Le parquet en bois massif est, comme son nom l'indique, constitué entièrement de bois noble. Pendant longtemps, il ne pouvait être seulement collé ou cloué au sol. Mais depuis quelques années, des parquets flottants en bois massif sont proposés par les fabricants. Le parquet en bois massif coûte assez cher, aux alentours de 80 € en moyenne le m², mais c'est aussi celui qui aura la durée de vie la plus longue, avec des rénovations successives qui lui redonneront à chaque fois son aspect initial.

Bien choisir son parquet flottant : comment faire ?

Outre le prix, qui varie suivant le type de parquet souhaité, de nombreux autres critères interviennent dans le choix du produit.

L'aspect du parquet

Ainsi, le rendu du parquet est évidemment un point qui entre en ligne de compte. En effet, les sols stratifiés étant imprimés, les modèles proposés dans le commerce sont très variables. D'ailleurs, si l'imitation bois est encore principalement privilégiée, certains parquets imitent désormais le béton ou le ciment. De leur côté, les parquets contrecollés ou en bois massif restent d’aspects plutôt classiques, malgré le travail éventuellement effectué sur le vernis.

L'épaisseur du parquet

L’épaisseur du parquet est très variable. Un parquet stratifié aura une épaisseur comprise entre 7 et 14 mm. Si cette épaisseur joue sur le prix, elle n'entre pas dans la résistance du parquet ni sa qualité de fabrication. En effet, un stratifié ne peut être rénové, quelle que soit son épaisseur.

Par contre, l’épaisseur des parquets contrecollés et en bois massif est une indication intéressante sur sa qualité, ou tout du moins sur sa longévité. En effet, ces deux parquets peuvent être rénovés par ponçage. Ainsi, plus le parquet posé est épais, plus le nombre de rénovations possibles est important. Pour le parquet contrecollé, il sera ainsi nécessaire de connaître l’épaisseur de sa troisième couche, appelée la couche d'usure. Si elle est par exemple de 2,5 mm, le parquet pourra être rénové deux fois, puisque chaque ponçage ôte environ 1 mm d'épaisseur. En règle générale, ces deux types de parquets ont une épaisseur complète d'environ 12 à 14 mm.

Un bon parquet pour un bon usage

Tous les parquets n'ont pas la même résistance aux passages, aux chocs ou encore à l'humidité. De fait, suivant les pièces pour lesquels ils sont destinés, il est vivement encouragé de choisir le produit adéquat : ainsi, si une chambre n'est pas considérée comme un espace avec de nombreux passages, ce n'est pas le cas d'un salon, d'une salle à manger, d'une entrée d'habitation ou encore de toutes pièces qui possèdent un accès direct vers l'extérieur.

Une classification des parquets existe et permet de s'y retrouver. Dans les logements d'habitation, le parquet de classe 21 correspond à des passages faibles, et est donc principalement utilisé pour les chambres sans porte-fenêtre extérieure. La classe 22 correspond à des pièces à passage moyen et la classe 23 à des passages intenses. Il sera à sélectionner pour les pièces ouvertes vers l’extérieur, la salle à manger et le salon. Certains parquets ont des classes qui varient entre 31 et 34. Il s'agit de la numérotation choisie pour un usage commercial, de 31 pour un passage faible, un bureau par exemple, à 34 pour le sol d'un grand magasin.

Les parquets stratifiés sont quelquefois classés selon les normes UPEC (Usure, poinçonnement, eau, chimique), spécifiques aux produits qui ne comportent pas de bois. A chaque lettre correspond un chiffre. Plus le chiffre est élevé, plus la protection contre le risque est forte. Ainsi, pour un séjour, on privilégiera une usure U2, un poinçonnement P2, une résistance à l'eau E1. Il n'y a pas besoin de prendre en compte le risque d'attaques de produits chimiques.

Dans une cuisine, les passages sont également très fréquents, mais le sol doit également supporter les chutes d'objets et de liquides. Ainsi, les sols stratifiés sont privilégiés au détriment des parquets contrecollés ou en bois massifs. Le classement U3 P2 E2 C2 est à privilégier. Les fabricants indiquent la plupart du temps la compatibilité entre un parquet et une pièce humide.

Enfin, le parquet investit peu à peu la salle de bain. Le stratifié est une bonne solution. Mais il existe également des parquets en bois exotiques imputrescibles, en teck ou en bambou. Toutefois, la plupart de ces produits se collent ou se clouent et il reste rare de trouver des parquets flottants en bois pour salle de bain.

Le respect de l'environnement

Le choix du parquet ne peut se faire sans un respect de l'environnement. En effet, si certains bois proviennent de forêts durables européennes ou nord-américaines, de nombreuses essences restent importées des autres parties du monde, sans forcément être prélevées de forêts durables. Ainsi, le label FSC garantit le respect des normes environnementales et sociales pour les bois issus de forêts africaines, asiatiques ou sud-américaines. Le label PEFC concerne quant à lui les forêts européennes ou d'Amérique du Nord. Critiqué depuis plusieurs années par des associations environnementales pour le manque de contrôles réalisés, le label a annoncé un renforcement de la supervision des professionnels labellisés en 2017.

La pose d'un parquet flottant

Poser un parquet flottant est un travail simple et rapide, qui ne demande pas de compétence particulière, ni même d’outils spécifiques. Ainsi, un mètre, un crayon, une scie circulaire ou une scie sauteuse et un maillet suffisent à réaliser un travail de qualité.

Toutefois, il y a deux points à ne pas oublier :

  • le parquet flottant vit et bouge, notamment à cause des températures. Il ne peut donc pas être plaqué contre le mur. Des cales d'espacement sont à utiliser pour maintenir lors de la pose un espace d’au-moins 8 mm entre chaque lame et le mur attenant.
  • le parquet flottant se pose sur n'importe quelle surface propre et lisse. Toutefois, une sous-couche est obligatoire. Ce film de quelques millimètres protège le parquet contre l'humidité et sert également d'isolation phonique. Ainsi, dans un appartement, il est nécessaire de choisir une sous-couche de qualité pour éviter de déranger le voisinage du dessous. Certains parquets, notamment les stratifiés, ont déjà la sous-couche intégrée, avec donc un gain de temps lors de la pose.

Une fois la sous-couche posée, il suffit de placer la première lame de parquet dans un angle de la pièce. Pour des questions esthétiques, il est conseillé de placer les lames parallèles à la longueur de la pièce. Les lames suivantes seront emboitées dans la première, afin de réaliser une première rangée. Toutefois, la dernière lame de la première rangée doit avoir une longueur d'au-moins 40 cm. Si cela n'est pas le cas, il faut soit couper l'avant-dernière lame, soit couper la toute première. Il peut donc être judicieux de débuter la première rangée en plaçant les lames les unes à côté des autres, sans les emboiter, afin d'avoir une première idée du rendu final et des découpes à réaliser.

Enfin, la chute de la première rangée servira pour débuter la seconde rangée. Des plinthes collées ou clouées aux murs viendront cacher les espacements laissés aux bords des murs. Ainsi, il ne faut pas plus de quelques heures pour réaliser une pièce d'une trentaine de mètres carrés.




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